Dans un Mémoire de la société des Antiquaires de Rouen paru en 1871, la population du diocèse de Rouen est comparée à deux dates : vers 1250 (pouillé d'Eudes Rigaud) et 1707.
A Cléon, vers 1250, il y avait 54 paroissiens; en 1707, on trouvait 91 feux.En 1709, il y avait 128 feux à Cléon (Dénombrement du royaume, par généralités, élections , Claude-Marin Saugrain).
En 1726, il y avait 409 habitants (Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France , Saugrain).
En 1735, il y avait 170 feux taillables et 2 privés (Nouveau dénombrement du royaume, par généralitez, élections, paroisses et feux , Saugrain).
Rapprochons ces chiffres :
Entre 1707 et 1735, la population est passée de 91 à 128, puis à 172 feux, avec 409 habitants en 1726. Le traité d'Utrecht signé en 1713 par Louis XIV , a dû aboutir à une vingtaine d'années de paix et permettre cette croissance rapide.
D'après ces chiffres, à cette époque, un feu à Cléon correspondait à environ 2,5 habitants; c'est bizarrement peu !
De 1793 à aujourd'hui
Les données contemporaines sont beaucoup plus fiables et rigoureuses.
Le graphe ci-dessous donne la population cléonnaise depuis 1793. Elle nous permet de constater sa progression fulgurante à partir des années 60 : l'implantation de l'usine Renault en a été la cause.Dans son Histoire de Cléon au XIXe siècle, Pierre Largesse traite sociologiquement le sujet jusqu'en 1900... lecture conseillée !